Journal de voyage en Sardaigne de DOLIANOVA à OROSEI, à pied, sur le Cammino di Santu Jacu et d'autres chemins...début novembre 2012.
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ISILI_Marché sur la place principale à côté de l'hôtel, je fais le tour ...de quoi manger pour la matinée, des poissons, des fruits, des fromages plus ou moins jauneâtres, de la viande fumée, des noisettes et châtaignes fraîches que l'on peut manger "tout cru" même avec un dentier!!! je me fournis en noisettes de DESULO....pour le goûter du jour!
Ensuite je vais au musée du textile et du cuivre que je n'ai pas pu visiter en 2011 faute de temps et horaires incompatibles. Je rejoindrai BELVI en bus dans l'après-midi car l'étape se fait principalement sur des routes et non des sentiers.
Première épreuve du jour: trouver l'entrée du musée qui jouxte la mairie et la bibliothèque, quelle est la bonne porte?
Deuxième épreuve: où est la responsable du musée pour rentrer? personne ne répond............
ouf........................tout arrive pour qui sait attendre après un détour par la bibliothèque!
Le musée du textile est très intéressant. La responsable a eu beaucoup de patience pour essayer de me comprendre et répondre à mes questions
La technique est très spéciale à ISILI:
- le métier horizontal, un'indenti, permet à chaque dent du peigne de faire passer un seul fil de la chaîne,
- la grande originalité, par ailleurs, qui découle de la technique précédente, est que le tissage se fait sur le revers- les motifs sont reproduits en miroir!
Pour le tissage, les femmes utilisent différents fils, or, argent, cuivre, lin, laine, raphia, ficelle, teintés à la main avec des plantes produites localement.
En 1907, à ISILI, est créée la première école du tapis sarde.
ISILI, à proximité des mines de cuivre de Funtana Raminosa de GADONI, sera un grand centre de production d'ustensiles en cuivre utilisés dans toute la Sardaigne pour produire le fromage ou cuisiner.
Afin de distribuer ces produits, en cuivre et en tissu, des "VRP" se déplacent sur toute l'île avec une charrette bien chargée. Ces marchands ambulants, piscaggiaius, créent leur propre jargon, le romanisca ou S'arromanisca, S'arromanescu o arabesca, tandis que les artisans (arraminaius) transforment le cuivre dans leur atelier.
Le soleil est bien revenu sur ISILI après les nuages du matin, il paraît que les averses ont été importantes à LACONI, SORGONO........
Troisième épreuve du jour: rejoindre BELVI en bus à l'heure et sans être malade.
Je reconnais que je ne suis pas trop "douée" pour supporter les virages de montagne en bus ou en voiture, et quand le chauffeur téléphone je ne suis pas plus rassurée!
La pause pour une cigarette ou un café me rassure.
Là où les choses se corsent, c'est quand il faut traverser ARITZO avec ses rues étroites vers 17h30 le vendredi et croiser des "campers" qui ne veulent (ou peuvent) pas reculer!!! Tout le monde est bloqué, des volontaires médiateurs mettent de l'ordre pour faire reculer les voitures puis les campers...il y a eu même un habitant qui a pris le volant du camping-car pour le placer dans un petit recoin.....un spectacle qui permet de tester la patience, et d'apprendre quelques mots vulgaires en sarde!!! les trottoirs ont été bien martyrisés par les roues des véhicules, le bruit parfois très crissant, les commerçants sortent leur nez pour vérifier les manoeuvres, un spectacle très fréquent avant que la neige ne s'y mette!?
Quatrième épreuve du jour, normalement la dernière: attendre que la responsable de l'hôtel arrive, et pourtant j'avais réservé et prévenu de mon horaire d'arrivée...presqu'une heure d'attente dans le hall d'entrée; aucun numéro de téléphone ne fonctionne/ ne répond, il faut juste se contenter d'être au chaud....et attendre encore et encore!
Bizarre, je crois que je n'avais plus envie de sourire ce soir. Les voyages à pied me conviennent mieux. Pas plus d'un jour en bus s'il vous plaît!