J'ai profité du beau temps, et de ma forme, pour aller à CEBREROS en passant par SAN MARTIN DE VALDEIGLESIAS, pas facile tout de même....un petit 40km

J'ai bien aimé San MARTIN, bon accueil de la Policia Local et leur chef, des gens bien sympathiques! quant à l'église, c'est un petit chef d'oeuvre (pour moi), le retable en bois brut peint (non doré) est gigantesque mais non allumé...avec une peinture très sombre. La place est bien agréable pour se reposer et permet d'avoir un beau point de vue sur la ville.

Repartie pour la version longue, par les Toros de GUISANDO, je n'ai pas regretté mon détour; elles me plaisent bien ces bestioles celtes, deux siècles avant JC! on dirait du BOTERO! leurs formes sont bien proportionnées...et l'emplacement est un peu incroyable dans la campagne au bord de la route.

Un peu plus loin, le chemin traverse une ferme et sa propriété; un peu gêné, le propriétaire est venu m'accompagner car ses vaches un peu jeunes "risquaient" de me gêner!!! il m'a bien expliqué qu'elles n'allaient pas faire la corrida...mais leur taille impressionnante (une tête au-dessus de moi avec les cornes, vous imaginez des Salers noires au poil brillant) ne m'a pas rassurée. Bref j'ai discuté un peu avec le paysan bien sympathique, et à la fin il m'a ouvert la porte avec la clôture électrique.

Pour la suite, c'est surtout slalom entre les pierres, cache-cache avec les flèches, passages d'eau, montées, ponts médiévaux, et un paysage final logique après une montée en plein soleil!!!

petite visite de CEBREROS:

le musée Adolfo SUAREZ y la Transicion, (né à CEBREROS en 1932, Président du gouvernement de 1976 à 1981), ouvert depuis deux ans dans l'ancienne église en haut de la ville

contente d'avoir trouvé cette maison très très ancienne à l'arrière de la rue centrale!

mercredi 18 mai  
....de TOLEDO à TORRIJOS, 38km (avec des détours involontaires)
La sortie de TOLEDO est certainement plus expéditive que l'entrée où il faut contourner toute la ville pour trouver un pont, mais il faut juste trouver le passage entre la voie rapide et le pont...
Pour la suite, des paysages qui se succèdent sur des chemins de pierres et de sable, près de Casas, élevages, fermes, cultures, et des propriétés privées, rien à rencontrer ni à boire jusqu'à RIELVES (normalement)...mais je ne suis jamais passée à RIELVES!!!! je me croyais à RIELVES, et finalement j'ai compris en sortant du village avec plusieurs bars que je n'étais pas passée à RIELVES! c'est ainsi que j'ai rejoint TORRIJOS par une route (à 4 chiffres inconnus sur ma carte) et quelques kilomètres de plus (j'ai au moins gagné une bonne piste de 11km bien goudronnée pour rejoindre mon étape).
Quant à TORRIJOS, prospère naguère grâce aux huiles, savon et commerce, les styles se mélangent dans les bâtiments de la cité. Les fêtes religieuses se préparent pour demain, le calendrier est d'ailleurs très impressionnant; je me suis trouvée dans une église (ouverte pour une fois) avec des ex votos, statues que l'on peut toucher après avoir monté quelques escaliers, des fresques près du retable; je regrette juste le manque d'information dans les lieux visités.

jeudi 19 mai  
...de TORRIJOS à ALMOROX, 35km
Pas de grandes chaleurs aujourd'hui mais la pluie d'hier soir rend le chemin très collant jusqu'à VAL DE SANTO DOMINGO...petit parcours du combattant.
Pour reconnaître MAQUEDA et ESCALONA, il y a toujours un Castillo, des murs, un peu de hauteur. Les cigognes ont squatté les tours du château de Don Alvaro de Luna.
Après un bon ravitaillement dans la belle ville médiévale d'Escalona, je repars pour les champs et sentiers empierrés via ALMOROX, les montagnes approchent.

Comme tout le monde va visiter les principaux monuments de la ville, pour ma part c'était le Convento de San Juan de los Reyes et la Cathédrale, je vais vous faire découvrir TOLEDO chez des artisans.....un tourneur sur bois (dans un atelier discret du centre) et la spécialité de TOLEDO. J'ai bien aimé les oiseaux (deux cages!) dans l'atelier du tourneur! une façon de changer les bruits d'ambiance, mais pour la poussière?

et voilà mon coup de coeur du jour, pas beau?

lundi 16 mai 
....de MORA à TOLEDO, par MASCARAQUE, ALMONACID DE TOLEDO, NAMBROCA, BURGUILLOS DE TOLEDO, COBISA, de 6h40 à 14h30!

je ne regrette pas la journée mais le plus joli est certainement jusqu'à ALMONACID et son Castillo.

Jusqu'à NAMBROCA, certaines zones protégées sauvages méritent le détour; mais après.........l'ambiance change..........des zones en construction, des tags à observer, allez voir ce qui est écrit sur les murs des lotissements et bâtiments, parcs.
A MASCARAQUE, j'ai bu le café (avec un nougat offert) au Patio Manchego, les dames m'ont ouvert les portes malgré l'horaire précoce!
Toujours sur la Ruta de Don Quijote, des zones de repos avec bancs, tables de pique-nique et point d'eau sont les bienvenues.

L'arrivée à TOLEDO se fait en panoramique à partir de Los Cigarrales (sur les hauteurs, de belles propriétés), les hauts du Rio Tajo jusqu'au Pont de Alcantara. Quant au centre, c'est la cohue, des touristes partout.
A l'Office du tourisme, ils ne savent pas vraiment où passe le Camino de Santiago, peu de personnes font l'étape à pied depuis MORA.

Pour la suite du parcours, ce sera par ici:

dimanche 15 mai
....de VILLANUEVA de BOGAS à MORA
petite étape de 14km afin de reprendre des forces et profiter du coin bien agréable, pourquoi ne pas se gêner?
A la sortie de VILLANUEVA, le chemin est bien balisé et une coquille immense nous montre la sortie.

Pour rejoindre MORA, c'est tout droit, petites montées sur le chemin et enfin descente légère pour rejoindre la ville. Les influences diverses se retrouvent facilement dans l'architecture de la mairie.

Mon coup de coeur du matin va enfin à ces pavots blancs dans la campagne, près des oliviers et des tas de pierres! demain je repars de bon pied pour TOLEDO.

samedi 14 mai  
...de VILLACANAS à VILLANUEVA de BOGAS, 37km, par TEMBLEQUE et détour dans la montagne (déconseillé!)
accueil pèlerin par Jose Luis, le forgeron au Calle Tembleque n°20

ce qui devait être une étape correcte est devenu un peu le parcours du "combattant" à cause de balises bizarres et absentes; il vaut mieux rester le long de la route CM410 (voie agricole, avec quelques écarts légers).

Bref j'ai fait quand même une rencontre extra-ordinaire près de la Sierra de la Rinconada:un monsieur sans âge derrière des touffes d'herbe, avec une bêche posée contre ses genoux, une tête avec un visage sans forme dans l'ombre et les habits! un nez sans bout parce que le col de sa veste cachait une éventuelle moustache ou des dents peut-être tombées depuis longtemps, et que dire des lunettes? j'ai vu des morceaux mis bout à bout, un regard sans regard.....une main sortie de ses poches avait des formes fines et lustrées d'un noir intense ornées de quatre bagues argentéees, ce sont peut-être des anneaux de rideaux?! cette main aux mouvements lents, un corps humain sans forme, un regard anonyme et pourtant nous avons parlé du camino...où passer ce sommet? à droite c'est au moins 3km de plus! je l'ai écouté et puis je l'ai quitté....les deux Autrichiens que je venais de rejoindre ne l'avaient pas vu, ils cherchaient un endroit pour faire une pause de 5', peu importent les rencontres.......

Le passage hors sentiers balisés s'est fait dans les plantations d'oliviers, puis j'ai rejoint le CS jusqu'à TEMBLEQUE, une belle ville luxueuse au centre et parfois plus simple sur les bords (pas encore de goudron pour accéder à l'église); les papys sur la grrand'place ont bien essayé de déplacer la plaque d'arrivée d'eau, tourner les manettes, mais la fontaine ne fonctionnait toujours pas! Arnold avait du succès.... mais ils ne comprenaient pas pourquoi marcher si loin à SANTIAGO.

Après un moment de repos, je suis repartie pour VILLANUEVA DE BOGAS (sur tous les guides, sauf espagnol); il faut prévoir de l'eau surtout pour les 14km en plein soleil (c'est presque bien balisé sauf après la bergerie, tourner à gauche au carrefour en Y).

Je suis donc bien arrivée dans un pays de "nulle part", on voit rien avant d'arriver ici, et le village qui surgit des collines nous fait presque halluciner. J'ai été accueillie dans la rue par Jose Luis en personne, Radio camino?, puis j'ai fait connaissance de mon gîte du soir (le théâtre communal, dans les coulisses).
Même si on ne le voit pas sur les images, nous sommes à 700m d'altitude, et le climat nous le rappelle.

vendredi 13 mai 37km
....de EL TOBOSO à VILLACANAS, par QUINTANAR DE LA ORDEN, LA PUEBLA  DE ALMORADIEL, DON FABRIQUE
Je dois avouer que j'ai du mal à me lever le matin, pas de jour d'arrêt complet, les visites qui m'épuisent à piétiner dans la chaleur, et le soir je suis obligée de regarder ma carte parce que je ne sais plus le nom de l'endroit où je dors! rien de mal à ce sujet parce que je n'avais rien regardé des noms, et je les découvre presque la veille pour le lendemain.
L'étape du jour n'avait rien d'extraordinaire, du plat, très monotone, des villes traversées avec peu d'intérêt (pour moi),, temps maussade ce matin puis le chaud est arrivé à partir de 13h (le genre de truc qui vous chauffe de la tête aux pieds, surtout les pieds qui souffrent).
Des vignes à perte de vue, des tracteurs qui passent la herse (?) pour désherber et aérer la terre (ou plutôt les pierres!?).
Je suis allée dans un garage pour graisser un peu les roues d'Arnold, un monsieur bien aimable est venu m'aider....passé 25 ans dans un garage à PARIS, que demander de mieux?
demain je devrais prendre de bonnes  averses, il ne faut pas toujours se plaindre du soleil.

là je suis gentille, parce que le balisage est très très discret voire absent parfois, depuis quelques étapes

voilà pourquoi j'ai fait 10km de plus aujourd'hui, ce seront toujours 10 de moins pour demain!

P.S. derniers commentaires pleins d'humour comme d'habitude, je vais tenter de faire attention.

rien de  grave pour nous ici sur le Chemin du Levant, le tremblement de terre nous ne l'avons pas ressenti; mais les dernières images vues à la télé espagnole ne sont pas trop belles quand même....

Ce soir je suis à EL TOBOSO, voir les cartes dans les messages précédents.

mercredi 11 mai
...de SAN CLEMENTE à LAS PEDRONERAS, 24km
les vignes, aux pieds énormes (et c'est peu dire) ont vu quelques étés torrides!
toujours des coquelicots par nappes........
des champs d'oignons et d'ail car LAS PEDRONERAS est la capitale de l'ail!
beaucoup d'ouvriers dans les champs, des fourgonnettes et "express", les tracteurs passent et (re)passent semblant sortir de nulle part.
SANTIAGO DE LA TORRE_ hameau abandonné, il reste un bergeer (paraît-il?) bâtiment imposant qui mériterait quelque restauration, sur le sommet de la butte aux courants d'air. J'ai l'impression que le Sergent GARCIA avec ZORO va sortir du décor comme dans les feuilletons en noir et blanc de ma jeunesse!
Dommage que notre nuit à la Casa Parroquial de LAS PEDRONERAS se soit mal passée, l'endroit était idyllique.

jeudi 12 mai
....de LAS PEDRONERAS à EL TOBOSO, une 30taine de km
ici, on ne sait pas trop compter à quelques kilomètres près; lorsqu'on annonce 31 prévoyez 33 au moins...etc

Toujours sur la route de Don Quijote, CERVANTES est partout surtout ici avec un musée qui répertorie des éditions du monde entier, dédicacées par des hommes politiques célèbres.

depuis ALBACETE, les pistes d'entraînement et de compétition côtoient le camino

à Sta MARIA de los LLANOS, Alejandra m'a offert le café! sympa? et merci encore...

changeons un peu la tradition pour ne pas vous montrer toujours les mêmes

plusieurs puits centenaires dans le parcours historique de la ville

                                                                                                        à bientôt

mardi 10 mai
...de LA RODA à SAN CLEMENTE 34km
un parcours de plus en plus agréable, sur la Ruta de Don Quijote puis les chemins agricoles
passage à MINAYA, petit village de CASAS DE LOS PINOS, un bar avec plein de femmes puis SAN CLEMENTE où je visite la ville avec mon 1° pèlerin rencontré aujourd'hui (Hollandais). Ici l'église du XV°s est dédiée à Saint Jacques, plein de vieux bâtiments religieux ou non à admirer...

pas facile de croiser les troupeaux parce que je leur fais peur...................? mais ce berger était sympa

je vous mets quelques cartes afin de mieux suivre le parcours:

à bientôt

pas facile de sortir des grandes villes, 40 taine de kilomètres, un seul arrêt à LA GINETA, tout est plat -quelques mètres de dénivelé pour avoir un peu d'air(?), peu d'ombre, j'arrive enfin à LA RODA. L'albergue est dans l'infirmerie des arènes, plein de soleil pour laver le linge, pas de taureaux, un superbe accueil par Antonio, que demander de mieux?

ce matin, je voyais des fourmis tirer des charges assez imposantes pour elles: voilà comment je me remonte le moral! et pourtant je ne délire pas.